Des organisations de la Société civile dans le département du nord ont tiré la sonnette d’alarme sur la montée vertigineuse des actes de violation des droits humains dans la région. En témoigne cette coalition d’organisations féminines dénommée “ collectif Gran Franm”, qui a craché sa colère en marge d’une conférence de presse ce lundi dans la cité christophienne.
L’un des chefs de file de cette coalition, Mutchi Obas fustige le comportement des autorités qui n’ont rien fait pour stopper les dérives et prévenir la dégradation de la situation sécuritaire dans la région. La dernière goutte d’eau ayant fait déverser le vase est cette “tentative d’assassinat suivie de coups et blessures graves” à l’endroit d’une jeune fille dans un restaurant en plein cœur de la deuxième ville du pays la semaine dernière. Jeandeline Ilce, la victime, dont les images ont été virale sur les réseaux sociaux, a été tabassées laissée pour mort par une meute de jeunes garçons à visière levée.
“ Nous appuyons toute initiative citoyenne qui vise à contraindre l’État à prendre des mesures pour freiner les violences faites aux personnes en particulier aux femmes et aux filles. Jeandeline Ilce doit obtenir justice. La violence doit cesser. Réunissons-nous !”, a twitte la directrice exécutive de Zantray Fanm Kreyol.
Justement, une note de dénonciation signée d’une dizaine d’organisations dont REFANO, AFM, ZAFAF, OEFE, PLAFONORD a été rendue public, en milieu de semaine dernière à ce sujet. Tout un ensemble de démarches administratives ont été également entreprises auprès des autorités concernées, informe la militante politique se faisant porte étendard du collectif.
“ nous lançons un appel présent à la municipalité du Cap-Haitien, l’Office de protection du citoyen, le Commissaire du gouvernement, le commissaire de la police, de la SDPJ, les directions départementales des ministères de la condition féminine et aux droits des femmes, des affaires sociales et du travail, du commerce et de l’industrie afin d’assumer pleinement leurs responsabilités dans ce dossier(sic.)”, lit-on dans une note acheminée a la rédaction de Légitime news.